En cas de très fortes chaleurs, les conditions de circulation pour les usagers de la route, conducteurs ou passagers, sont loin d'être idéales.
Les capacités de vigilance du conducteur peuvent être fortement altérées en raison :
du manque de sommeil ;
des insomnies inhabituelles et répétées ;
de l'énergie dépensée à lutter contre la chaleur.
Les risques de déshydratation et de coups de chaleur du conducteur ou des passagers sont importants et accrus par l'effet de serre du véhicule.
Les véhicules « souffrent » également et les revêtements de chaussées subissent des dégradations inconfortables, voire dangereuses, pour l'usager de la route.
En cas de canicule et si vous n'avez pas la possibilité de reporter votre déplacement, il est particulièrement important de bien vous reposer avant le voyage.
Bien se préparer aux grosses chaleurs avant le voyage >
Préparer son véhicule En été, vérifiez tout particulièrement vos pneus (ils s'usent plus rapidement sur revêtements chauds), le niveau d'huile (plus le moteur chauffe plus il consomme d'huile) et le circuit de refroidissement. Pensez à faire contrôler le système de climatisation (changement du fluide frigorigène, remplacement des filtres et traitement anti-bactéries du circuit).
Equipez votre véhicule de différents équipements :
*pare-soleil et films solaires électrostatiques pour lunette arrière et fenêtres latérales arrières (ils protègent du soleil, réduisent la luminosité et la température à l'intérieur de l'habitacle) ;
*pare-soleil en carton, très utile pour le stationnement ;
*glacière que l'on branche sur l'allume-cigare pour garder fraîches les boissons…
*ventilateurs d'appoint ;
*extincteur pour voiture : en cas de grosses chaleurs, le véhicule peut prendre feu.
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Préparer son déplacement Consultez la météorologie et en cas de bulletin d'alerte, avancez ou différez si possible votre voyage.
Evitez de circuler aux heures les plus chaudes de la journée.
Programmez le voyage en tout début de journée ou en soirée (évitez cependant le créneau nocturne de 3 h à 6 h, le plus propice à un assoupissement au volant) car :
<LI class=spip>les trafics sont moins denses sur les routes ;
<LI class=spip>s'il y a des bouchons, ils seront plus supportables qu'en pleine chaleur ;
<LI class=spip>les aires de repos sont moins surchargées ;
- les arrêts sont plus agréables (ombre).
Partez bien reposé : méfiez-vous de la fatigue plus fréquente quand il fait chaud, même avec un véhicule climatisé.
Pendant le voyage >
Se reposer Faites une pause toutes les deux heures, indispensable pour vous réhydrater et vous reposer (augmentez la fréquence des pauses si vous conduisez de nuit). Au besoin, faites une petite sieste d'un quart d'heure, vous repartirez en meilleure forme.
Arrêtez-vous dès l'apparition de signes de fatigue : picotements dans la nuque, clignotements répétés des paupières, douleurs dans le dos…
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Se protéger et se rafraîchir Évitez dans la mesure du possible de circuler entre 12h00 et 16h00, période la plus chaude de la journée.
Gardez les ceintures attachées à l'arrière comme à l'avant, même si ce n'est pas très agréable quand il fait chaud.
Pour éviter tout problème de déshydratation, pensez à emporter des boissons et de quoi vous rafraîchir. Durant le voyage, buvez le plus possible, même sans soif, de l'eau ou des boissons peu sucrées et bien sûr, jamais d'alcool. Assurez-vous que les bébés, les enfants, les personnes âgées sont régulièrement hydratés. Proposez leur fréquemment des boissons, même en l'absence de demande de leur part. Assurez-vous qu'ils sont protégés du soleil dans l'habitacle…
Mangez léger, au besoin en fractionnant les repas, et de préférence des fruits, faciles à transporter en voiture.
Rafraîchissez-vous en utilisant des lingettes de poche, des brumisateurs d'eau, des linges mouillés.
Pensez également aux animaux domestiques transportés. Eux aussi peuvent souffrir de déshydratation et de coup de chaleur.
Quels sont les symptômes d'une déshydratation ou d'un coup de chaleur ? L'exposition à de fortes chaleurs constitue une agression pour l'organisme. Différents symptômes peuvent alerter :
des crampes musculaires au niveau des bras, des jambes, du ventre…
plus grave, un épuisement qui peut se traduire par des étourdissements, une faiblesse, une insomnie inhabituelle.
Un risque grave : le coup de chaleur
il peut survenir lorsque le corps n'arrive plus à contrôler sa température qui augmente alors rapidement.
Les signes avant-coureurs sont :
une agressivité inhabituelle ;
une peau chaude, rouge et sèche ;
des maux de tête, des nausées, des somnolences et une soif intense ;
des convulsions et une perte de connaissance.
Une personne victime d'un coup de chaleur est en danger de mort.
En cas d'urgence, appelez immédiatement les secours : si vous êtes sur autoroute, depuis les bornes d'appel d'urgence, qui localiseront très bien le lieu de votre appel ;
en tout autre lieu, par téléphone d'un poste fixe ou d'un mobile, en faisant le 112 (numéro européen ) ou le 15 (numéro du SAMU) ou le 18 (numéro des pompiers -CODIS).
Repérez le nom de la voie sur laquelle s'est produit l'incident, le sens de circulation si la voie est à double sens, le nom des repères (points kilométriques PK, points de repères PR, points singuliers, aires de stationnement, parkings, échangeurs, ponts…), une adresse précise si elle existe.
Conducteurs de deux-roues Même par fortes chaleurs, il est indispensable de bien vous protéger : vêtements de cuir, casques, bottes montantes… et méfiez-vous du revêtement des chaussées qui peut être glissant.
Prendre garde au revêtement des chaussées qui souffrent aussi de la chaleur >
Effet de la canicule sur l'état des routes Le réseau technique du ministère chargé des Transports surveille en permanence l'état des chaussées et leur comportement face aux variations climatiques, en été comme en hiver. Les observations et les études menées après la canicule de l'été 2003 ont montré qu'avec des températures de l'air de l'ordre de 35°C, le rayonnement solaire sur le corps noir des chaussées, couleur qui absorbe la chaleur, a fait monter les températures de celles-ci jusqu'à + 70°C.
Ces fortes chaleurs ont eu des répercussions sur les matériaux constituant les chaussées. Les principales conséquences observées sont :
l'accentuation des déformations existantes ;
la présence d'orniérages dans des zones particulières, notamment dans les giratoires, les rampes réservées aux poids lourds, les barrières de péages poids lourds, les arrêts de bus…
des fissurations importantes dues aux retraits et tassements des sols asséchés ;
des défauts sur des joints d'extrémité de chaussées en béton de ciment et de dilatation d'ouvrage d'art.
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En période de fortes chaleurs attention donc aux revêtements des chaussées : sur les plaques de bitume liquéfié par la chaleur, l'adhérence n'existe pratiquement plus : il y a risque de dérapage ;
sur les surfaces de bitume non liquéfié mais ramolli, l'adhérence est plutôt bonne tant qu'il fait chaud. Par contre, dès refroidissement et par temps de pluie, la surface est alors lisse, parfois glacée, la texture est donc fermée et l'adhérence du pneu sur la route est plus réduite ;
l'orniérage, quant à lui, pose des problèmes de confort et de sécurité en cas de vitesse excessive et par temps de pluie, même modérée : l'eau stagne dans l'ornière (rigoles dans les traces de roues) et provoque l'aquaplanage. L'adhérence et la tenue de route sont alors fortement réduites, voire inexistantes.
Après une longue période de jours chauds et sans pluie : attention au verglas d'été ! On peut rencontrer ce phénomène sur les routes dès la mi-mai, mais plus fréquemment en été et au terme des « étés indiens » qui s'étendent de septembre à octobre.
Après une dizaine de jours chauds et sans pluie, les chaussées se sont chargées de dépôts divers et gras : hydrocarbures, huiles, gommes de pneus... Lors des premières pluies, les routes deviennent glissantes comme en hiver, d'où le terme employé de « verglas ».
La chaussée ne sera souvent bien nettoyée qu'après plusieurs passages pluvieux.
Même si quelques orages ponctuels d'après-midi ou de soirée interviennent, il n'y aura pas de réel nettoyage global de chaussée. Au contraire, sous les pluies ultérieures, les chaussées humides seront inégalement glissantes.
Les automobilistes doivent donc se méfier du retour des premières pluies importantes après une longue période de beau temps, particulièrement lors des freinages, aux intersections, aux STOP et aux passages pour piétons.
Lun Juil 23 2007, 17:23
