50 Points noirs et 3 gestes

Routes : 50 points noirs et 3 gestes
En révélant la carte des zones à risques pour les poids lourds une semaine après le drame de Laffrey, Borloo rappelle que les infrastructures ne sont pas seules en cause.

Dans le Journal du dimanche, le ministre en charge de la sécurité routière explique qu'"en matière de sécurité routière, le chantier le plus important est l'appel à la vigilance de chacun".

Une semaine après l'accident d'un car polonais sur la dangereuse route de Laffrey, près de Genoble, dans lequel 26 personnes sont mortes, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, en charge de la Sécurité routière a rendu publique dimanche, dans le Journal du dimanche, la carte des zones à risque pour les autocars et poids lourds. Elle compte 50 sites : des "sections du réseau routier national à forte déclivité connues pour être problématiques pour les autocars et les poids lourds". La plupart se situent en montagne, en particulier en région Rhône-Alpes, qui en concentre près de la moitié.
"Ces sections feront l'objet d'un audit par le Conseil général des ponts et chaussées", a précisé le ministère. En outre, prenant acte que les panneaux d'interdiction et de signalisation "ne suffisent pas", Jean-Louis Borloo estime qu'il "faut mettre en place des processus d'alerte plus efficaces, comme par exemple des des feux de signalisation plus visibles, des portiques (ndlr : des barres en hateur, horizontales, empêchant les cars de passer)" etc. Et les "contrôles de gendarmerie sont multipliés sur ces sections".
Borloo : "Chéri(e), si on s'arrêtait ?"
Mais, souligne [color=#50a1d9]Jean-Louis Borloo, "l'essentiel des accidents n'est pas dû aux infrastructures (...) En matière de [color:f5ad=#50a1d9:f5ad]sécurité routière, le chantier le plus important à mes yeux est l'appel à la vigilance de chacun". Et le n°2 du gouvernement de donner des conseils aux conducteurs et d'appeler à "la mobilisation des citoyens sans les culpabiliser". Il met en avant trois gestes essentiels : des pauses régulières, des ceintures de sécurité attachées et des pneus bien gonflés.
"Les Français ont fait beaucoup d'efforts, notamment pour réduire leur vitesse, mais le combat n'est pas terminé. Je ne peux pas accepter que près de 5.000 personnes meurent encore chaque année sur nos routes", a-t-il ajouté. "Je voudrais que tous les conducteurs disent à leur conjoint: 'Chéri(e), si on s'arrêtait ?'", a dit le ministre, qui prône une pause toutes les heures ou toutes les deux heures. Deux autres questions essentielles à ses yeux : "Chéri, les enfants sont-ils attachés ?" et "Papa, t'as vérifié les pneus ?"