« Celui qui conduit, c’est celui qui ne se drogue pas ! »
Si la plupart des jeunes admettent aujourd’hui les dangers de l’alcool au volant, il n’en va pas de même pour ce qui est du cannabis. Pourtant, le nombre de victimes imputable au cannabis serait de l’ordre de 230 tués par an sur les routes, dont une grande part de moins de 25 ans. Qu’en est-il exactement ?
l n’y a pas de drogue inoffensive. Elles produisent toutes des effets incompatibles avec la conduite. Originaire d’Asie centrale, le cannabis
(ou chanvre indien) a été introduit au débutdu XIXe siècle en Europe par les troupes napoléoniennes et des médecins anglais de retour des Indes. A présent, il s’agit du stupéfiant le plus consommé dans le monde, il porte d’ailleurs 350 noms différents (herbe, haschich, marijuana, beuh ou kif). En
France, les 850 000 consommateurs placent notre pays en tête des pays européens. De même, la proportion de jeunes français ayant déjà consommé du cannabis estpresque deux fois plus élevée que la moyenne des autres pays européens.
Quels dangers pour la conduite ? La consommation de cannabis produit des effets sur le conducteur qui multiplient par deux le risque d’être responsable d’un accident mortel sur la route. Les effets provoqués sur l’organisme et notamment le système nerveux, sont essentiellement le fait
du THC, principale molécule active du cannabis. Plus le « joint » est dosé, plus la présence de THC est forte dans l’organisme et plus les risques sur la route sont importants. Plusieurs effets du cannabis ont des conséquences importantes sur la conduite : allongement du temps de réaction,difficulté à contrôler une trajectoire, diminution de l’attention, difficulté de concentration, mauvaise coordination des mouvements, diminution de la mémoire immédiate. Ainsi, les accidents sous cannabis sont le plus souvent liés à une mauvaise adaptation du conducteur à un
événement inattendu : virage serré, événement imprévu à une intersection…
Quelle répression ? Face à ce constat plus que préoccupant, la loi du 3 février 2003 dite loi Marilou (du nom d’une petite fille fauchée
par un chauffard ayant fumé du cannabis) a créé un nouveau délit. Ainsi, la conduite sous influence de stupéfiants, quelle qu’en soit la dose, est punie d’un retrait de 6 points du permis de conduire, et au maximum de 2
ans d’emprisonnement et 4500 € d’amende. En outre, des peines complémentaires d’annulation ou de suspension du permis de
conduire, ou l’obligation d’accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière sont également prévues. A noter que toute
personne qui refuse de se soumettre aux tests de dépistage encourt les mêmes peines. Si cette loi est une avancée, les contrôles sur la route sont aujourd’hui en nombre très insuffisants. Les premiers dépistages ont lieu par tests urinaires. Ces tests se révèlent cependant difficiles à
mettre en oeuvre de par leur nature et du fait de la présence obligatoire d’un médecin.
C’est pourquoi des tests salivaires sont en cours d’expérimentation.
Mieux vaut prévenir… Si, comme nous l’avons indiqué, les conducteurs positifs au cannabis sont plus fréquemment responsables d’un accident mortel que les conducteurs négatifs, le risque est multiplié par quatorze lorsque les effets de l’alcool et du cannabis se combinent. C’est pourquoi,
l’association Prévention Routière met désormais à disposition des formateurs et des enseignants un nouvel outil pédagogique intitulé « Alcool, cannabis et conduite » qui a pour objectif de les aider à
animer un débat avec un groupe de jeunes de 15 ans et plus. « Alcool, cannabis et conduite » est également un espace interactif qui peut être consulté par les jeunes et leurs parents directement sur notre
site au même titre que le module « cannabis » dans Moduloroute et le dépliant d’information « drogues et conduite ».
Jeu Mai 31 2007, 16:55
alors la, je suis intransigeante ! non a l'alcool et autres stups en voiture ! celui qui veut se mettre en danger, qu'il le fasse, mais SEUL !
