La somnolence au volant
Outre les consignes de sécurité pour bien préparer son départ en vacances, la Sécurité routière alerte sur un risque peu connu qui affecte la vigilance du conducteur : la somnolence, à bien distinguer de la fatigue :
- la somnolence, c’est la difficulté à rester éveillé, avec le risque de l’endormissement ;
- la fatigue, c’est la difficulté à maintenir une tâche correctement et en particulier, à rester concentré au volant.
La somnolence, un facteur de risque bien réel
La somnolence est à l’origine d’un accident mortel sur trois sur autoroute1. Des études épidémiologiques internationales ont constaté que ce facteur pouvait entraîner des comportements similaires aux effets de l’alcool au volant.
Bon à savoir : 17 heures de veille active équivalent à 0,5 g d’alcool dans le sang2…
La solution : s’arrêter dès les premiers signes et dormir pendant 20 minutes
La dette de sommeil accroît les risques d’accident : on a 3 fois plus de risque d’avoir un accident si l’on a moins de 5 heures de sommeil dans la nuit qui précède, selon le professeur Pierre Philip de la Clinique du sommeil au CHU de Bordeaux. Contre les effets de la somnolence, la Sécurité routière donne un conseil simple aux conducteurs : faîtes un somme de 20 minutes ; il restaure vos performances de façon satisfaisante.
Fatigue et somnolence peuvent se cumuler
Fatigue et somnolence surviennent le plus souvent de nuit, quand les effets de la dette de sommeil se font sentir. La concentration du conducteur doit donc être permanente et totale sur tous les trajets. Il faut donc être attentif aux premiers signes de la somnolence (bâillement, lourdeur des paupières) et à ceux de la fatigue (picotements des yeux, raideurs dans la nuque, douleurs dans le dos, …).
CONSEILS POUR LUTTER CONTRE LES RISQUES DE SOMNOLENCE ET DE FATIGUE AU VOLANT
• Respecter les temps de pause et éviter de conduire plus de 6 à 8 heures par 24 heures. Une pause d’une durée de 15 à 20 minutes toutes les 2 heures au minimum s'impose.
• Eviter de conduire les heures où le risque de somnolence augmente sensiblement, soit entre 13 h et 16 h, et entre 2 h et 5 h.
• Respecter les limitations de vitesse, c’est prendre moins de risques mais aussi moins se fatiguer. En effet, une conduite rapide oblige le conducteur à traiter un plus grand nombre d’informations en un minimum de temps et à adapter en permanence sa vision.
• Appliquer le principe de la « sieste dynamisante » pour récupérer rapidement : prendre un ou deux cafés avant de faire une courte sieste. La caféine mettant 15 à 30 minutes avant d’agir, son absorption ne gêne pas l’endormissement et permet de recouvrer l’ensemble de ses capacités au réveil (pas d’inertie du sommeil).